
Ce récit , quelque peu enjolivé dans sa présentation est
composé d'une anecdote bien connue sur Saint Augustin.
Augustin, l'ange et la mer,

Augustin, un jour d’été paisible et radieux se promenait.
Le soleil souriait, le ciel étincelait de cette clarté propre à l’Afrique,
et Augustin admirait la nature en louant Dieu.
Il s’éloignait d’Hippone, suivait un chemin sillonnant parmi les jujubiers,
les câpriers, et les figuiers de barbarie
en savourant les parfums épicés qu’exhalaient ces paysages
méditerranéens.
Il longe maintenant la mer, en songeant toujours à Dieu.
Le
bruit des vagues, les embruns sur le visage cet environnement propice à la
prière lui convient fort bien
Il s’assied un moment à l’ombre des pins et des palmiers et sur
la plage il voit un enfant qui joue.
Augustin s’approche de lui, et à la fois étonné et souriant, il le contemple
L’enfant absorbé sur un petit puits fait dans le sable continue son manège.
Avec un superbe coquillage nacré, le jeune enfant puise dans l’immensité de
la mer et vide l’eau dans le trou.
Le sable, lui inlassablement absorbe le breuvage et l’enfant ne
cesse pas de courir de la mer à son puits.
Le
soir approche… Augustin demande à l’enfant :
«
Que fais-tu donc ? Pourquoi te fatiguer en ce jeu ?
- Je
veux mettre toute l'eau de la mer dans mon trou. Et… un jour j’y arriverai !
-
Mais, mon petit, ce n'est pas possible ! reprend Augustin. La mer est si
grande, et ton bassin est si petit !
-
C'est vrai, dit l'enfant, en levant sa tête blonde,
« Mais, c’est plus facile de mettre toute l’eau de la mer dans ce trou que
de comprendre ce que toi,
Augustin tu cherches à comprendre : les secrets de Dieu.
L’existence de Dieu se comprend dans le cœur et pas avec l’intelligence »…
Sur ces paroles, l'enfant
disparaît.
Augustin réalise alors que c'est un ange qui a pris cette forme
pour lui faire comprendre qu'il y a des mystères,
c'est-à-dire des Vérités
Divines, que l'esprit de l'homme ne pourra jamais arriver à comprendre dans
leur totalité.
Dieu est ainsi, pour le
trouver il faut le chercher dans son cœur.
Le ciel au loin s’embrasait
de pourpre dans un calme infini, alors que le soleil tout doucement se
noyait dans la mer.
Augustin remercia Dieu, si
grand en toutes choses, et revint à Hippone,
son cœur plein d’amour,
d’espérance et de foi.
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